1. |
Pet de Bactérie
01:16
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Qu'est-ce que la bombe d'Hiroshima face à une supernova ?
Et les idéaux nazis face à l'expansion de la galaxie ?
Les retraites ministérielles, les ondes gravitationnelles ?
Le rayon de Sagittarius A, les massacres de Gaza ?
L'infini c'est flou, c'est un concept qui nous rend fou
Un grain d'poussière en proie aux caprices de l'univers
Seul sur notre îlot sphérique au milieu d'ce ballet cosmique
Naufragés catapultés dans une tornade cataclysmique
On est rien, sinon un pet de bactérie
Une virgule dans l'roman fleuve de notre galaxie
Exilés, blêmes, sur notre prison terrienne
N'empêche qu'à notre petite échelle, on a quand même des problèmes
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2. |
Kicekiadi ?
03:30
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Kicékiadi que l'espace est infini ?
Bah et moi alors ? Je suis infiniment petit ?
En plus je suis né ici, et pis je l'ai pas choisi
Tous ces émois en moi font de moi une anomalie ?
Et kicékiadi que la terre était ronde ?
C'est balèze de le savoir sans qu'on la surplombe
Parce qu'à première vue, ça paraît incongrue
Moi je comprends qu'il y est des gens qui trouvent ça un petit peu confu
Et pourquoi on écrit « sale » sur les voitures sales ?
J'veux pas dire mais c'est super banal
C'est comme écrire « dico » sur un dico, ou « mort » sur un tombeau, c'est une info.... Bah c'est une info.
Et pourquoi les chômeurs c'est des gros feignants ?
Je comprends pas, les journaux le disent tout le temps
Moi je sais, y a qu'à les mettre dans une pièce en rang
Deux par deux, on fout l'feu, et les gens seront contents !
Y a des questions que j'me pose
Pourquoi, avec quoi, de quoi est-ce qu'y cause ?
Pourquoi y a des méchants ? Pourquoi y a des gentils ?
Quand les chiens ils meurent, est-ce qu'ils vont au paradis ?
Est-ce que les gens qui se font humilier, un jour vont se soulever
Et manger leurs crottes de nez
Et kicékiadi je pense donc je suis ?
Je pense d'accord, mais est-ce que vraiment je suis ?
Si je suis cette pensée que je suis ancré dans la réalité
Alors autant aller m'pieuter parce que ça me fait trop cogiter
Ergo de coq, Sumatra.
« Si tu as compris quelque chose à ce jeu de mot, envoie jeu de mot, au 101212, jeu de mot, au 101212, que ta réponse soit bonne ou mauvaise, on s'en fout, on a déjà revendu tes informations. Allez, salut connard ! »
Et pourquoi y a des gens qui vont en prison ?
Y a pas de raison, c'est vraiment trop con
Mais comme les crapules pullulent comme le FN le stipule
A vingt dans une cellule, ils galèreront pour mettre leur pull
Y a des questions que j'me pose
Pourquoi, avec quoi, de quoi est-ce qu'y cause ?
Pourquoi y a des méchants ? Pourquoi y a des gentils ?
Quand les chiens ils meurent, est-ce qu'ils vont au paradis ?
Est-ce que les gens qui se font humilier, un jour vont se soulever
Et ouvrir un salon de thé
Et kicékiadi que la cravate ça rendait chic ?
J'comprends pas, comme un bout de tissu magique ?
Qui pointe sa flèche vers le bas pour montrer qu'on en a
Avec un paquet comme ça, ça fait plus charismatique
Et est-ce que la police elle écoute tout ce qu'on dit ?
Non mais genre ! Vraiment tou ce qu'on dit ?
Et si j'dis « bombe » ! « Hécatombe » !
« Terroriste » ! « Jihadiste » !
« Daesh » ! Euuuuuh « tarte au quetsch ».....
« -Chef, chef, qu'est-ce qu'on fait ? On intervient ou pas ? On intervient ?
-Négatif, laisse tombé, c'est des bouffons qui font une chanson. »
Y a des questions que j'me pose
Pourquoi, avec quoi, de quoi est-ce qu'y cause ?
Pourquoi y a des méchants ? Pourquoi y a des gentils ?
Quand les chiens ils meurent, est-ce qu'ils vont au paradis ?
Est-ce que les gens qui se font humilier, un jour vont se soulever
Et faire du trampoline
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3. |
Je suis un larbin
03:38
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Je m’appelle Véronique, je suis employée banquaire
Mon expression favorite, c’est « Tu m’connais, j’me laisse pas faire ! »
Je sous pèse le poids des cernes sous les yeux des clients
J’essaie d’les fais craquer en un minimum de temps
Car mon temps est compté depuis qu’ma banque a fusionné
J’ai failli me faire virer depuis je m’délecte à me venger
Je m’amuse à saisir tous leurs usufruits
Mais c’est pas moi qui invente les règles, et comme on dit : « C’est la vie… »
Larbin
Je m’appelle Olivier, je suis CRS
Mon truc à moi, c’est de taper d’une main vengeresse
Pour venger quoi, ça, j’ai pas bien compris
Mais on m’a dit que j’avais le droit, alors moi, j’obéis
Si je porte l’écusson, c’est avec fierté
Je suis sans arrêt sous pression pour protéger les intérêts
De gens que j’ai pas bien compris c’est qui
Je suis à la matraque ce que le violon est à Vivaldi
Larbin, je suis un larbin
Je m’appelle Lucas, je fais du one man show
J’ai la vis comica implantée dans le cerveau
J’ai fait un sketch d’un mec qui est sur les chiottes
Qui a la chiasse et où j’imite les bruits de la merde qui clapotent
Depuis que je me suis fait découvrir par Ruquier
Je vis une vie délire avec de la coke plein le nez
On m’a dis « tu fais de la culture au rabais pour tous les crétins »
Mais je m’en bas les couilles, un jour j’aurai mon show sur TF1
Larbin, je suis un larbin
Je suis né de rien, et je ne vais nulle part
Mes pas me font tourner en rond dans une boite dans le noir
Insignifiant, sans âme, sans futur, mon cœur nécrosé
Mon encéphalogramme est plat à l’image de ma vie sans danger
Je suis aux ordres d’invisibles hommes plus forts que moi
Je leur sers de paillasson, que leur gloire rejaillisse sur moi
Cette prière je la crie tous les soirs dans mon lit
Pourvu qu’elle me sorte du marasme qu’est ma vie
Larbin
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4. |
Je suis un leader né
04:47
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Leader, leader, c'est un métier leader, c'est un métier, c'est un métier.
Sondage, campagne, élection, discours, ferme, je lève le poing, ferme je tape le poing, puis petit mot rigolo, je sui vrai, je suis le changement.
Unité, changement, rassemblement, des mots clés, passe partout, sosie, sosie de sosie, sosie de sosie de sosie.
Opinion publique !
Ma consécration, ré-élection, sans conviction, plaire au plus grand nombre, je ne suis pas d'accord, alors je le montre de mon siège, et je fais « Oh ! », car je ne suis pas d'accord, alors je le montre et je fais « Oh ! » de mon siège.
Sondage, campagne, communication, photo de famille, presse à scandale, footing, cycling, jogging, fooding, je suis sain, au bifidus, je suis le monde, je suis monsieur tout le monde, j'ai même acheté un labrador et il est noir, et il s'appelle « Chocolat ».
Leader, leader, c'est un métier leader, c'est un métier, c'est un métier.
J'ai tellement de casseroles au cul qu'un boucan me précède. Un boucan, un tintamarre, un tohu bohu, un chambard, un scandale. Ca claquète, ça cliquète, ça cling cling clang calacang clang. Je suis une voiture de mariés à moi tout seul.
Tant que c'est au cul, ça s'affaiblit, ça s'oublie, un an, on se fait tout petit, puis retour sur la scène, anguille, je glisse sur les plateaux, anguille, je glisse sur les podiums, dans les salons, les usines, la main tendue, vers l'avant, vers le haut, ferme le poignet, ferme la poignée, vers le haut, tendu, sourire.
Je prends de plus en plus de place. T'as vraiment cru qu'j'avais une race ?
Leader, leader, c'est un métier leader, c'est un métier, c'est un métier.
Métier leader c'un. C'est métier leader, hein ?
Aux meetings, mettre le feu à la foule, feu les médias du réel, aujourd'hui, seule l'illusion compte, par un cadre de caméra débordé, donner l'impression d'une foule immense qui crie à chacune de mes phrases clés, amorcées par un ton saccadé :
« Car nous ne voulons pas d'une France ... »
Cette foule qui milite, qui tracte, qui colle mon visage avide sous les pont, elle ne le comprend pas ? Elle ne voit pas ? Je suis l'habitude déguisée en changement.
Fan à tic, fan en toc
Vous êtes la lie de l'humanité.
Vous sonnez l'hallali de tout espoir.
Et vous ne faites que renforcer mon pouvoir.
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5. |
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Un jeune SDF de 18 ans, contre le tribunal de Cahors, la séance est ouverte.
Ce jeune homme est accusé d'avoir volé un paquet de pâtes, un autre de riz et une boîte de sardine. Je cite le procès verbal :
« J'avais faim. »
Verdict
Coupable !
Cédric Herrou, 38 ans , agriculteur, contre le tribunal de Nice, la séance est ouverte.
Mr Herrou est accusé d'avoir hébergé et nourri des clandestins érythréens et soudanais et ainsi nier les frontières et les lois de notre pays.
Je cite le procès verbal :
« Mon inaction et mon silence me rendait complice. »
Verdict
Coupable !
Patrick Balkany, 69 ans, maire de Levallois-Perret, la séance est ouverte.
Mr Balkany est soupçonné des délits suivants :
corruption d'agent public étranger, complicité de trafic d'influence, usage personnel d'employés municipaux, déclarations mensongères de patrimoine, blanchiment d'argent, de corruption et de fraude fiscale aggravée.
Je cite le procès verbal :
« Ca ne vous regarde pas bande de trou du cul. »
Je ne fais que citer le procès verbal n'est-ce pas.
Verdict
Coupable de 6 mois de prison avec sursis, ainsi qu'une amende de 200 000 euros à payer en chèque, espèces, ou carte de crédit, comme ça vous arrange monsieur Balkany.
Le dossier Balkany ne contenait hélas pas assez d'éléments, permettant de prouver la réel implication de ce dernier dans cette affaire, mais ne vous inquiétez pas, la justice fera son travail. Merci, plus de questions.
Alors Patrick, content ? On va fêter ça ? C'est moi qui offre. Champagne !
Bon, on va pas s'attarder sur cette chanson, je crois que tout le monde a compris la morale, on peut pas vraiment dire qu'on se soit cassé le cul sur celle-là.
« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cours vous rendront blanc ou noir », c'est le même gang bang judiciaire.
Pots de vins, copinages, lobbyismes, pendant des gamins de 18 ans vont en taule pour une pauvre barrette de shit.
La justice est aveugle parce qu'on lui a crevé les yeux.
Alors justice française, verdict
Coupable !
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6. |
GHB
02:03
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Ce soir je sors ma grosse caisse
J'vais en boîte lever des gonzesses
Sans avoir à me fatiguer
Je guinche, je repère ma princesse
Mes mains moites glissent sur ses fesses
Elle me gifle, mais j'vais pas laisser tomber
J'te paye un verre ma beauté
Qu'est-ce qu'y a tu commences à somnoler ?
GHB ! GHB ! J'ai acheté du GHB !
Viens dans ma caisse, on va s'promener
Je roule depuis un moment
Je cherche un p'tit endroit charmant
Où vivre mon idylle tranquille
Ma mais passe sous son cardigan
Elle attrape mon poignet violemment
Les yeux grands ouverts elle me dit
Qu'est- qu'y a tu commences à somnoler ?
J'ai pris soin que nos verres soient échangés
GHB!GHB ! Tu as bu ton GHB !
Maintenant c'est mon tour de m'amuser
J'me réveille c'est extrêmement douloureux
Au rétro pendouille ma bite toute bleue
Je hurle, je geins, je vomis
Sur le pare-brise un message est inscrit
« On remet ça quand tu veux. »
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7. |
Bon appétit
03:33
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Please take a bite of me
I want you to know that you are free
To take a bite of me and bon appétit
Dig your fork in my flesh
I want you to feast with myself
I want you to take a "petit bout"
Take your time and chew
Cut a slice with your knife
I want to feel the life leaving me
I surrender to you when I saw you
So come on, eat me
Put your spoon in my eyes
And gulp it down like an appetizer
I want you to delve into me
Like a "cordon blue"
Thrust your finger with no anger
In my belly like some gelly
I don't care and I declare
That I want you to eat me
Close your teeth underneath
My skin and my flesh
Crush my bones, crunch my nose
So I can breathe your breath
Suck my brain again and again
Put it in your coffee like a sugar cane
Extract my jugular vein
It could be a straw for cocaïn
You can cook me with some pees
I want to be your masterpiece
Eat me ! Cook me !
Chew me ! Digerate me !
Shit me or puke me
I don't care unless you eat me
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8. |
Ballade bancale
04:14
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A tous les fondus, les cramés, voyous célestes et gueules cassées
Qui claudiquent, bon gré mal gré, en proie à leurs démons décapités
Ils les fixent du regard, regard hagard puis effrontés,
ils ont transpercé de tout part, écorchés vifs aux plaies salées
S'ils mangent des amanites pour mieux se remettre de leur cuite
C'est que la vie sous hallucinogènes, c'est beaucoup moins anxiogène
Ils boitent et balbutient un gromelot rauque et ahuri
Ils pataugent dans leurs délires, mais ce qui souffre respire.
Et quand ils gueulent leur amour, à trois heures du matin
Sous les fenêtres des voisins sourds à cette déclaration de rien
Emeutiers de pacotille, communards dans le cœur
Sortis des fosses de Belleville pour aller cramer le Sacré-Coeur
Ils marchent sur une route sertie de nids de poule
Ils avancent coûte que coûte, anonyme dans la foule
Fouler les cheville, les yeux bruler par tant de vie
Casser les dents sur cette ire, mais ce qui souffre respire
Quand ils ruminent une idée noire, leur meilleure amie du soir
C'est que tourbillonnent dans leur tête des milliards de comètes
Qui s'écrasent et s'explosent sur leurs nerfs endoloris
Ce n'est pas de la psychose, juste de l'empathie
Car ils pensent, car ils sentent, la misère du monde est leur
C'est un tango qui déjante dans le bal des équarrisseurs
Des relents de calvaire fleurissent dans leur gorge meurtrie
Par trop de cris, par trop de glaire, mais ceux qui souffrent sont aussi ceci
Un jour viendra où tous ces cramés-là
Descendront dans les rues en une seule armée de tordue
Les ongles plantés dans le bide, forcer cet écrin sordide
Que ce liquide putride, engrais d'un jardin des Hésperides
Exposer leurs viscères, pour que s'écoule sur Terre
Une immense rivière emplie de leur matière
Qui contaminera, comme au temps du choléra
Une immense aura qui montera d'une seule voix
Quel splendide brouhaha
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9. |
La marche
02:06
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10. |
Je cours
03:14
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Je cours, mais je sais pas où je vais
Je cours, cours, comme un forcené
Téléphone en brassard, je suis hyper connecté
Une appli me dit combien de kilomètre je fais
En un clic, je le partage au monde entier
Je suis surveillé, m'en fous, j'ai rien à me reprocher
Marathon au profit des handicapés
Course pour les émigrés
Même si je passe dans la rue sans les regarder
L'important c'est de me dépasser
Je cours plus dans la rue, l'air est trop pollué
Je cours dans des salles sur des tapis customisés
Un écran devant moi me dit combien de pas je fais
Mon pouls, ma tension, c'est la modernité
Un esprit sain dans un corps sain, c'est ma façon de penser
Un prix modique pour un cœur bien rythmé
On court tous côte à côte sans se regarder
C'est un peu l'hchouma mais c'est bon pour la santé
Le casque sur les oreilles pour me donner une contenance
Surtout pas de relationnel ça ralentirait ma cadence
Une p'tite foulée dans la foulée
Un verre de lait et je vais me coucher
Je suis poursuivi, je cours au ralenti
Mes monstres vont me rattraper
En sursaut, je cri, suintant dans mon lit
Je saute dans mon jogging, et c'est reparti
Endorphine, endorphine, donne moi de l'endorphine
C'est ce que je gueule mon corps quand je suis en déprime
Chuis un tox du cross et de sa doctrine
Et je cours jusqu'à mon souffle ultime
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11. |
Drooleuh !!!
02:31
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12. |
Dawa
02:48
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Hang mens sells some ties
Keeps you on lead, keeps you in cage
Companies steal your pride
Envious of all those suicides ?
Your name became a number
Your soul has been slaugther
If you start to feeling tight
Don't forget you have some right
Then stand up and figth
Occupation of the state
Strike against all those pricks
If you start to feeling tight
Don't forget you have some right
Then rise and figth
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13. |
Scums n' dogs
07:54
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When it was’nt rainin’, the scums ‘ n’ dogs,
Gone out, late at night, to steal ‘n’ rape the bones.
Bones of the dead, from years and years,
Memories of sunshine, sun without a tear.
Comin’ in the town, the scum’ n’ dogs,
Stole n’ rape the bones of the dead from the shore.
Ancient people, poets of the shore,
Ancient and health, they never made score.
They were’nt made of hate, you have to know for sure,
They were just the nice neighbours from the next door.
They were’nt made of hate, you have to know fore sure
They come with there cubes, those scums’ n’ dogs,
In thin metal they abuse, those dirty hore,
They abuse the memories of the dead, for sure,
They abuse’ n’ rape what for ?
They abuse for the money, you have to know for sure !
Revenge
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